C'est quoi la Phylogénie ?

C’est une classification basée sur l’apparentement. (Une classification qui est basée sur la ressemblance est une classification topologique.) Elle est basée sur les concepts de l’évolution. C’est donc une classification évolutive.

La réalité de l'évolution des êtres vivants ne se discute plus guère. Il n'en va pas de même de ses
modalités. La difficulté principale réside évidemment dans l'immense durée du phénomène-on espérer parvenir à déceler les mécanismes biologiques responsables des étudié. Peut transformations qui, par exemple, à partir d'un poisson paléozoïque vieux de 350 millions d'années, ont abouti à l'Homo sapiens actuel ? Cette première question conduit aussitôt à la controverse concernant les mutations, ces altérations instantanées et durables du matériel héréditaire qui se produisent aujourd'hui même avec une fréquence faible mais mesurable. Certaines mutations ont un effet considérable : ainsi, la mutation génique qui chez les Mammifères est responsable de la phocomélie (profonde modification des membres qui prennent l'aspect de nageoires), ou encore la mutation chromosomique qui chez l'homme entraîne le mongolisme. Ces deux exemples ont été repris à des auteurs qui les ont utilisés pour illustrer le rôle possible des « grosses mutations » dans l'évolution. Or, aucun Carnivore terrestre frappé de phocomélie n'a jamais pu mener la vie d'un phoque. De même ce n'est pas à partir d'un couple de Primates mongoliens que l'espèce humaine a pu se différencier. Les grosses mutations sont des monstruosités qui causent à brève échéance la mort de ceux qui les portent. On est donc réduit, paradoxalement, à ne retenir que l'accumulation des « petites mutations » pour expliquer les transformations évolutives, y compris les plus importantes. Pour ce faire, il est avantageux de se placer sur le terrain même de ceux qui refusent cette explication en distinguant dans l'évolution deux niveaux : la microévolution et la mégaévolution. La microévolution se déroule à l'intérieur de l'espèce biologique : elle entraîne la formation de races géographiques et écologiques et peut même aboutir, à la faveur d'un isolement, à la constitution d'espèces distinctes (processus connu sous le nom de spéciation). Il est largement admis que la génétique des populations rend compte convenablement de la microévolution par l'interaction des petites mutations, de la recombinaison sexuelle des génomes et de la sélection naturelle. La mégaévolution se manifeste au qui doutent que la microévolution suffise à expliquer la mégaévolution et qui postulent des forces particulières et inconnues responsables de la différenciation des groupes de rang plus élevé que l'espèce. La mégaévolution se traduit par l'apparition de nouveaux groupes systématiques, par le développement de ces groupes ou phylum et éventuellement par leur extinction. Or ce vaste processus, qu'on désigne plus généralement sous le nom de phylogenèse, est strictement l'apanage des organismes à reproduction sexuée. Lorsque des êtres vivants abandonnent ce monde de reproduction, tout se passe comme s'ils s'excluaient définitivement de la mégaévolution. Cela ne suggère pourraient être tout simplement ceux que l'on voit à l'œuvre dans la microévolution des populations sexuées ?

















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